Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, je receuz le treziesme de ce moys votre dernière lettres, ensamble la coppie de celle
2du roy et lordonnance quil vous a pleu faire sur icelle, que fut incontinent publiée ; et na
3encores guyères eschauffé ce peuple à se catolizer. Je tiendray la main à la faire observer en ce
4pays. Despuys ma dernière lettre sur laquelle jattandz voz commandementz, ceux de ceste ville
5ont depeché home à messieurs de la court pour avoir permission de leur donner affin de
6payer les despances faictes jusques icy, lesquelles sur ce quilz ont tousjours dict navoir
7de quoy fournir pour le desir que jay tousjours heu et aurey au service du roy et votre. Je
8nay espargné de payer de mes propres deniers mesmes la partie don aultresfoys vous
9ay tenu propoz, nayant volu laisser en arrière le service de sa Majesté soubz coleur de leur
10paovreté ; comme mesmes je ne y espargneray jamais ma propre vie ny en tout ce
11que pour le votre particulier, je me pourrey emploier. Je leur avois persuadé de
12se retirer à vous car crains que lesdits sieurs de la court ny veullent men toucher,
13nestant de leur cognoissance ; et daultant que par monsieur de St Auban serés
14amplement adverty comme les affaires de ce pays sont, je ne la ferey icy plus longue suppliant le Createur qui vous doinct
15Monseigneur en très heureuse santé très longue et heureuse vye. De Dye,
16ce XVIIIe octobre 1572
17Votre très humble et très obeyssant serviteur
18Monlehuc